28 Oct 08/2018 Vivre à Hasparren
VIVRE A HASPARREN
Le littoral du Pays basque est saturé: depuis quelques années, les communes du Labourd intérieur attirent les convoitises des promoteurs et les projets immobiliers fleurissent dans nos communes. Mais cela n’est pas sans conséquences: diminution des espaces agricoles, augmentation des prix du foncier, des loyers….
Hasparren n’échappe pas à ce constat avec de nombreux projets immobiliers privés et une nette augmentation de sa population depuis le début de ce mandat. Nous devrions être 8500 habitants à l’horizon 2030.
Les élus de la majorité ont donné un avis favorable au PLU qui engage notre commune dans une logique de développement que nous, élus abertzale, ne partageons pas parce qu’il tend à privilégier la quantité d’habitants à leur qualité de vie. Nous avons voté contre ce PLU: nous ne sommes pas opposés au développement, mais à celui anarchique et sans visée à long terme proposé par la mairie.
En effet, de fait, plus le nombre de personnes augmente plus le lien social est dégradé. Nous ne voulons pas que Hasparren devienne un “village-dortoir” et nous refusons d’envisager l’avenir de notre commune sans tenir compte d’éléments essentiels comme le vivre-ensemble, la convivialité et le partage.
Notre société est le fruit d’une interaction permanente entre l’espace et l’homme et nous devons trouver ce juste équilibre pour notre commune. Une véritable politique communale doit savoir créer un environnement propice au développement cohérent et harmonieux de sa population.
Or, que constatons-nous aujourd’hui? Une incapacité à loger des personnes à revenus modestes, des personnes défavorisées (6% de logements sociaux alors que la loi en impose 20% et sachant que près de 75 % de la population pourrait en bénéficier), une précarité en augmentation, un parc privé de logements vétustes, un seuil préoccupant de vacance commerciale (13% de commerces fermés), des marchés qui vivotent…..
A deux ans des prochaines municipales, le maire engage le chantier du réaménagement du centre-ville promis lors de sa dernière campagne. Il était temps ! Mais sur quelles nouvelles bases? Quelle réflexion a-ton mené préalablement entre élus sur le commerce, l’économie, les besoins de nos concitoyens ….? Aucune !
Aujourd’hui, il revient aux élus de mettre en place une stratégie politique ambitieuse et cohérente de reconquête de notre espace communal et d’accompagnement de nos concitoyens, de nos commerçants, de nos agriculteurs afin de répondre à deux questions essentielles : quelle place accorder aux habitants et quelles fonctions accorder au centre-ville?
Des commissions municipales composées d’élus existent et peut-être est-il temps qu’elles se mettent enfin au travail! Elles pourraient être force de proposition mais encore faudrait-il leur donner la capacité et le dynamisme d’étudier les besoins, de faire des suggestions, de proposer des améliorations…. Nous en sommes bien loin!
Restons donc vigilants afin de préserver notre commune et sa qualité de vie avant qu’il ne soit trop tard !